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Richelieu est une ville dans la municipalité régionale de comté de Rouville au Québec (Canada), située dans la région administrative de la Montérégie. Son nom vient du fait qu’elle est collée sur la rivière Richelieu. Elle est traversée par la route 112, l’autoroute 10 et le chemin des Patriotes. Elle est peuplée de 5 236 habitants en 2016. Elle se définit comme « Une ville pour la famille ».
HISTOIRE
Le territoire des municipalités de Richelieu et de Notre-Dame-de-Bonsecours faisait partie de la seigneurie octroyée à Jacques de Chambly en 1672, puis aux seigneurs Hertel, Grant, de Salaberry et Yule. Le pont qui traverse la rivière entre Richelieu et Chambly porte le nom de « Pont Yule » en l’honneur de John Yule, le dernier seigneur de Chambly (1812-1886).
Textes par Huguette Archambault
Les étés au bord de l'eau
À la fin juin commencent les préparatifs pour des vacances dans un chalet le long de la rivière Richelieu. Durant près de 70 ans, la municipalité sera un lieu de villégiature.
Les joueurs de cartes, après 1947.
Collection : Raymond Ostiguy
Les chalets Lareau et Benoit
À la fin des années 1930, le bois de coffrage du barrage Fryer est rejeté à la rivière. Jean Lareau l’utilise pour construire 14 chalets, tous peints en vert et blanc. Durant une cinquantaine d’années, les vacanciers se retrouvent. Les femmes et les enfants demeurent à la campagne, tandis que les hommes vont travailler à la ville et reviennent les fins de semaine par l’autobus Boulais.
Un des chalets Lareau en 1949.
Collection : Léo Normandin
À la même époque, Élie Benoit loue six chalets près du rang des Cinquante-Quatre. La plupart de ces chalets ont été transformés ou démolis pour faire place à de nouvelles résidences.
Le chalet de la famille McAvoy vers 1960.
Collection : Rita Lareau
À la campagne
Les Loiselle ont érigé, en 1925, les premiers chalets sur un terrain appelé Pointe-aux-Chênes, près de l’autoroute 10. Sept chalets sont loués à la parenté et à des familles montréalaises qui partagent les installations sanitaires, le puits et l’aire de jeux : tennis, croquet et ballon-volant. Les enfants attrapent des écrevisses comme appâts et vont à la pêche aux mulets et aux ouaouarons. Les jeunes capturent des barbottes dans les cuvettes du barrage Sainte-Thérèse. Une plate-forme surplombant la rivière rassemble les joueurs de cartes et les amateurs de danse.
Les Oblats s'installent à Richelieu
Bien qu’arrivés au Canada en 1841, ce n’est qu’en 1930 que les Oblats construisent leur impressionnant bâtiment à Richelieu. La charpente, les fenêtres et le toit sont confiés à des entrepreneurs. Les religieux se réservent la plomberie, l’électricité, la menuiserie et le plâtrage.
L'immeuble en construction au 460, 1ère Rue en août 1930.
Collections : Oblats de Marie-Immaculée, 1955
La vie des Oblats
En janvier 1931, le scolasticat ouvre ses portes; rattaché à l’Université d’Ottawa, il dispense les années de philosophie et la première année de théologie. À partir de 1942, la communauté accueille, au noviciat, les jeunes aspirants à la vie religieuse.
Les Frères s’adonnent à la culture maraichère et à l’élevage. La boulangerie fournit le pain aux Oblats de Richelieu, Chambly et Rougemont. Chaque matin, un religieux se rend à la gare pour quérir le lait en provenance de Rougemont. Les Frères mettent sur pied divers ateliers : menuiserie, cordonnerie, reliure, etc. Cependant, l’imprimerie inaugurée en 1932 demeure la plus importante des activités.
Aujourd’hui, la résidence offre un milieu de vie pour les religieux vieillissants. Elle accueille également dans son infirmerie, des membres de différentes congrégations.
Des ouvrages d'une qualité remarquable sortent des presses de l'imprimerie en activité jusqu'en 1986.
Collections : Oblats de Marie-Immaculée, 1955
Des religieux confectionnent jusqu'à 850 soutanes par année.
Collections : Oblats de Marie-Immaculée, 1955
Un don aux citoyens
En 1975, les Oblats cèdent un terrain pour des fins communautaires; la Ville y construit une piscine, des terrains de soccer et de tennis ainsi que des appartements pour personnes âgées sur la rue… des Oblats.
Labeur
Avant l’arrivée massive des réfrigérateurs au début des années 1950, les familles et les commerçants conservaient les aliments frais grâce à la glace coupée sur la rivière Richelieu. La cueillette commençait au début de janvier et se terminait à la fin de février.
Avec une scie mécanique, les travailleurs faisaient des traits de 12 pouces de profondeur dans la glace en laissant au moins 4 pouces en dessous pour empêcher que les blocs se séparent.
Les lisières pouvaient atteindre 120 pieds de longueur et 16 pouces de largeur. L’épaisseur variait entre 16 et 28 pouces. Les chevaux sortaient les lisières de la rivière et les tiraient jusqu’aux camions. À l’aide d’un godendard, la glace était coupée dans l’autre sens à 40 pouces. Une équipe de 10 hommes pouvait sortir de 2 500 à 3 000 blocs par jour. C’était une bonne journée!
Les blocs de glace étaient entreposés chez les cultivateurs, collés les uns aux autres, entassés dans le bran de scie recueilli aux moulins à scie. Ils se conservaient jusqu’à l’automne suivant. Le coupeur de glace recevait 0,06 $ le bloc. Le marchand séparait chaque bloc en huit morceaux pour les glacières domestiques.
La coupe de la glace sur la rivière Richelieu dans les années 1940. Au premier plan, Donat Caillé. Derrière, la cabane pour se réchauffer et manger et les chevaux qui tirent les blocs jusqu’au camion.
Collection : Robert Caillé
Patinage sur la rivière au bout de la 9e Avenue.
Collection : Famille Panet
Vers 1940, glissade vers la rivière, au nord du pont. En arrière plan, l'Hôtel Richelieu.
Collection : Louise Archambault
1945. Desneiges Demers avec des skis fabriqués par Gérard Loiselle.
Collection : Famille Gérard Loiselle
Source : Archives orales de la Société d’histoire de la seigneurie de Chambly. Propos de M. Robert Caillé, coupeur de glace, recueillis par Marielle Demers et Carole Fisette
« En 1841, un ingénieur montréalais, Charles Atherton, soumet à l’Assemblée législative les plans d’un pont suspendu sur câbles d’acier, qui permettrait de franchir la rivière à la hauteur de Chambly. John Yule, alors député du comté de Chambly (1841-1843), n’est pas d’accord avec ce projet. Étant propriétaire d’un moulin à scie, il propose plutôt de construire le pont en bois selon un plan américain. Le gouvernement opte pour cette suggestion.
Les travaux débutent au printemps 1846 et le pont Yule est inauguré le premier décembre 1847. »
Garage B.A. Richelieu - (photo de Carole Frenière)
Restaurant Adrien Frenière - (photo de Carole Frenière)
Simonne Monet-Chartrand
- Épouse de Michel Chartrand, elle a marqué la condition féminine au Québec. (Simonne Monet-Chartrand.pdf - 19 Ko) Le père Jacques Gilbert- Apôtre légendaire, il a traversé le temps avec intrépidité, dans une carrière prodigieuse d'évangélisateur et bâtisseur de chrétientés. (Le père Jacques Gilbert.pdf -101 Ko) Marguerite Béique Émile BarrièreL'histoire des noms de ruesQuelques noms de rues Place Mark-Bourque Ce nom rappelle le souvenir de Mark Bourque (1948-2005). Ancien citoyen de Richelieu et policier à la retraite de la Gendarmerie royale du Canada, il est décédé en décembre 2005 lors d’une mission de maintien de la paix de l’ONU en Haïti. Place Rouville-Tessier Ce nom rappelle le souvenir de Rouville Tessier, né en 1922, qui fut conseiller municipal (1956-1964), maire (1967-1973 et 1975-1981), préfet de comté et commissaire d’école. Rue Lareau Patronyme local identifiant une voie localisée dans le secteur de l’ancienne municipalité de Notre-Dame-de-Bonsecours, avant sa fusion avec Richelieu. Rue Raphaël-Barré Ce nom rappelle le souvenir de Raphaël Barré, qui fut maire de Richelieu de 1895 à 1898.Parcs et espaces verts
Cours d’eau
Bâtiments municipaux
Société d’histoire de la seigneurie de Chambly
Site Internet : www.societehistoirechambly.org
Les armoiries de RichelieuBlasonnementÉcartelé; au un et au quatre, d’argent à trois chevrons de gueules; au deux et au trois à trois coquilles de Saint-Jacques.Devise« Virtuli nihil invium » « Au courage, rien d’inaccessible » ExplicationsÉcartelé : Signifie séparé en quatre partitions égales par une ligne horizontale et une autre verticale. Au un : Sert à désigner la première partition de l’écu, en haut à gauche. Au quatre : Sert à désigner la partition en bas et à droite. Argent : L’argent est, avec l’or, employé pour représenter certains meubles héraldiques. Il est aussi utilisé comme champs d’écu (fond). Chevrons : Ces pièces héraldiques sont formées d’une bande et d’une barre assemblées par le haut. Elles sont considérées comme symbole du travail. Gueules : Couleur rouge en langage héraldique. Gueules, à l’origine «ghul » en arabe, signifie rouge. En gravure, cet émail est représenté par des hachures verticales. Couleur du feu, du sang, symbole de la justice, du courage, de l’héroïsme et de la force au service des causes justes. Les partitions un et quatre représentent l’intérieur de l’écu de la famille du Plessis de Richelieu, de laquelle était issu le Cardinal, dont le nom a été donné à la rivière et au village. Au deux : Sert à désigner la partition en haut et à droite de l’écu. Au trois : Sert à désigner la partition en bas et à gauche de l’écu. Coquilles de Saint-Jacques : afin de rappeler l’ancienne Seigneurie de Chambly, sur le territoire de laquelle le village est placé, le Collège Canadien des Armoiries a introduit les trois coquilles d’argent sur fond rouge dans les partitions deux et trois. Ces emblèmes figuraient dans un écusson placé en haut et à gauche dans l’écu de Jacques de Chambly. La devise évoque le courage des Canadiens Français qui ont permis de faire de leur patrie une grande nation moderne, respectable.Le logoLe jeu typographique de la première lettre de la ville (Richelieu). Ce jeu typographique obtenu par la stylisation de la lettre R et de sa répétition, permet d’obtenir une image graphique et stylisée, ce qui renforce son impact visuel. Au second plan, la conception est orientée de façon à illustrer l’élément important de Richelieu, sa « rivière ». Le design de la vague inscrit dans un mouvement circulaire, symbole de force, de dynamisme et d’entraide, véhicule très bien l’esprit de notre ville, Richelieu. La ville favorise le contact avec les citoyens par l’intermédiaire de rencontres sportives ou culturelles. Couleur : Bleu Le bleu symbolise la détente, l’harmonie. Il connote aussi la communication. Il nous rappelle les éléments naturels tels que le ciel et l’eau que la Ville de Richelieu s’engage à préserver. Conception : Jocelyn Viens, février 1986 |